lundi 8 octobre 2012

Marsatac édition 2012 dans les yeux de Véra.

Ça fait longtemps qu'on a pas posté par ici! 

Pour repartir du bon pied (j'allais dire "avec la rentrée", sauf que ça fait un mois que les cours ont repris pour les moins chanceux (genre moi)), un article sur Marsatac, le festival marseillais, bien installé depuis 14 ans dans la cité phocéenne. N'ayant pas eu la chance d'y participer l'année dernière, je ne pouvais pas passer à côté de l'occasion cette année. Autant vous dire que cette fois j'ai pas vraiment eu le choix vu que j'ai gagné deux places en participant à un concours bidon de la Caisse d'épargne. 



J'ai donc pu assister aux concerts du samedi. Au menu : Baxter Dury, Breakbot, La Femme, 2manyDjs et James Holden. 

On arrive assez "tard", aux alentours de 22h. L'ambiance est installée dès la sortie du métro Nationale. On est plusieurs à arpenter les ruelles en direction des énormes Docks des Sud. 

Scène 1, Baxter Dury chauffe le public depuis quelques minutes. Les premiers rangs sont occupés par des fans assez impatients (voire carrément lourds) de Breakbot. Ça bouge un peu, ça tape du pied. L'ambiance décolle enfin avec "Claire", morceau plutôt cool. Les voix féminines rend le tout assez peps tandis que Baxter nous susurre des mots doux en anglais. Le mec nous revendique clairement son besoin d'amour. Il se tortille beaucoup, la voix est langoureuse. Pour les fans d'électro ça passe assez mal, moi, je suis ravie. Histoire de nous réveiller, Baxter brandit la bouteille de Jack Daniels. Les chanceux du premier rang se voient offrir une rasade de whiskey dans leurs gobelets en plastiques à moitié remplis de bière. S'ensuit un gros pétage de câble. Baxter fait péter le piano, et tente une envolée lyrique qui tourne vite au délire psychopathe puisqu'il se met à rire comme un dément tout en chantant. Il nous avoue son amour pour Marseille (étonnant), son amour pour l'amour, trois petits tours et puis s'en va.


Les gens réclament Breakbot. 

23h, l'homme de CroMagnon débarque sous un tonnerre d'applaudissements. La devanture de ses platines est juste énorme: une énorme bouche aux lèvres rouges, bien kitchos et pop, tout à fait dans l'esprit breakbotien. Les lumières sont dingues, le son est parfait. Le set est très bien "goupillé", tout s'enchaîne parfaitement, aucune retombée. Gros moment kiff avec le remix de "Extraball" de Yuksek & Amanda Blank. Les gros tubes se font attendre, on trépigne de jumper sur Baby I'm Yours quand, sorti de nulle part, débarque Irfane. Ça réchauffe un peu l'ambiance, puisque Mister Berland ne nous décroche pas un seul mot (juste des mouvements de bras censés nous encourager à kiffer). 
En bref, on passe un super moment, ça jumpe, ça pogote, ça slamme, ça gueule, et on en redemande. 


Le concert fini, on file prendre l'air. Breakbot, plus fort que la gym suédoise.

Toujours scène 1, la Femme débarque. Gros changement d'ambiance. Les lumières sont bleues, bien blanches (j'étais contente d'avoir ramené mes lunettes de soleil sans déconner). On a affaire à une sorte d'électro/rock (le groupe revendique son genre comme "Surf / Trance / Tropicale", rien que ça). Ça fait tout de suite super "hipster" ont pensé certains dès que résonnent les premières notes de synthé. 
J'ai découvert ce groupe uniquement cette année, et je peux dire, sincèrement, que ce concert a été mon préféré. Déjà il y avait beaucoup de moins monde (moins d'ado prépubères ... référence au public précédent héhé), la chanteuse a une présence énorme sur scène, on s'ennuie jamais, on peut twister, headbanger, danser le rock, faire des choses cheloues avec son corps, tout passe; les musiciens changent de place à chaque morceau ce qui change des concerts où le bassiste reste à la droite du guitariste qui lui même est à la gauche du chanteur (je dis ça au pif bien sûr). Il y a vraiment un truc qui se passe quand commence "La Planche" (j'ai la chanson en tête non stop depuis). Pour un groupe aussi méconnu et "jeune", j'ai trouvé la performance remarquable. Moment délicieux avec "From tchernobyl with love" qui nous permet de se reposer un peu. Même si le morceau dénote avec ce set bien "punchy", ça reste cohérent. Seul bémol, les paroles sont en français mais on ne comprends absolument rien. 
Ça repart de plus belle avec "Antitaxi", le coup de grâce avant la tombée du rideau (non y'avait pas du rideau, je voulais juste le caler m'fais pas chier). Une "vague" s'installe (j'avais pas vraiment connaissance du phénomène jusqu'à présent). Je m'explique : un énorme cercle se crée juste devant la scène. La chanteuse nous fait le décompte, et au bout de "Five" ça vole en éclat. J'ai failli y laisser ma peau.
Gros coup de coeur en tout cas.


On file à la scène 3 (ouverte, THANK GOD), voir 2manyDjs. J'ai pas honte de dire que je connaissais absolument pas. Pas vraiment ma tasse de thé même si ça envoie du lourd. Il parait qu'ils ont réalisé un de leurs meilleurs sets. 



Retour à la scène 3, on a mal aux pattes, donc on se cale sur les barrières en attendant James Holden. Comme vous pouvez le voir, les marseillais sont des porcs. 



Minuit, l'heure du crime. Un certain Frédérique aux lunettes rondes nous annonce la couleur : "Tout ce qu'Holden touche se transforme en or". Je m'attends à tout et à rien, ne connaissant absolument pas sa musique.
James débarque en chaussons de la hype (des sortes de chaussettes Nike à coussinets, j'ai pas vraiment réussi à déterminer ce que c'était). Ça met du temps à démarrer, il faut se montrer patient avant que les rafales de beats pointent le bout de leur nez. L'ambiance est minimaliste. Je me retourne une ou deux fois pour voir comment les gens le vivent et je ne suis pas étonnée de voir une masse informe de gens se tortillant d'une manière étrange. On est tous transportés. Le petit James nous a emmené très loin ce soir-là.