
Hé oui, la guerre est déclarée.
Humour pourri mis à part, c'est avec une émotion mal dissimulée (je trépignais de voir ce projet se concrétiser, here we are my friends) que j'inaugure les articles de ce blog. On va commencer cette aventure de dingue -dit la fille de dix huit piges qui pense changer le monde le cul sur sa chaise Ikea- avec un de mes derniers coups de coeur du moment... Le très plébiscité "La Guerre est Déclarée". Nonon, je n'avais aucune intention de parler de cette fameuse bataille qui fait rage entre les deux versions de La guerre des boutons (que je n'irai pas voir!). Il s'agit en vérité de cette guerre donzellienne qui a opéré une ascension fulgurante en termes de spectateurs depuis sa sortie. J'en ai entendu des vertes et des pas mûres à propos de ce film, j'ai lu des critiques farfelues, des interprétations étranges alors que ce film est d'une simplicité désarmante. En vérité, c'est un peu plus complexe que cela. A mes yeux, Valérie Donzelli et son cher et tendre Jérémie Elkaïm -qu'on a tendance à éclipser alors qu'il a tout autant participé au scénario du film, ont accouché d'un bijou magnifique, frais et libérateur. Une scène, tout particulièrement, m'a transporté bien loin de mon fauteuil moelleux et de mon quotidien et son lot d'emmerdes. Alors que Break Ya de Yuksek commençait à emplir la salle - et mes tripes par la même occasion, on assistait tous, bouchée bée, à la douloureuse attente de Juliette (jouée par V. Donzelli) alors que son fils subit divers scans et autres sorcelleries. Elle cours, trébuche, s'effondre. Et je me suis effondrée avec. Ouais. Rien que ça.
En tant que fille méga sensible, j'ai chialé et rigolé, et même les deux en même temps. J'ai eu l'impression d'assister à un truc énorme. Il faut savoir que j'y suis allée sans arrière pensée ni appréhension aucune puisque je l'ai vu le jour de sa sortie. Ca m'a fait aussi réfléchir sur le fait d'aller voir un film alors qu'on en a vu 20 fois la bande annonce (qui, selon moi, gâche très souvent la magie des films), qu'on en a déjà écouté la critique sur Le cercle, ou lu l'interview post-tournage (post trauma? - cf Black Swan) des acteurs et réalisateurs.
Toujours est il que ce film m'hante encore aujourd'hui, que je me demande encore où ce jeune couple a su trouvé la force de faire face à la fatalité de la maladie, à la perte brutale de leur innocence, mais aussi, par quels moyens ils réussissent à garder un œil optimiste et lucide sur la vie. Roméo et Juliette sont des gens comme vous et moi, qui ont leur lot d'emmerdes et d'ambitions, qui rêvent beaucoup, les pieds bien au sol.
D'autre part, depuis qu'on annoncé que le film serait sélectionné pour représenter la France aux Oscars, on assiste à un pseudo débat sur la légitimité du film à prétendre à un tel honneur. Je reste sacrément septique à un tel engouement médiatique (c'est pas contre le film, mais plus contre le rôle des médias dans cette affaire), même si il est largement mérité.
Bref, allez voir le film tant qu'il est à l'affiche, ça vaut le détour. Et si vous êtes un gros dur, que les histoires de familles vous saoulent plus qu'autre chose ou que vous êtes a priori contre tous les films-chouchous du moment, dépassez tout ça et filer dépenser utilement vos 4 ou 8 euros.
Et faites comme moi, acheter la B.O.
Nan, jdéconne. Enfin...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire