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Par Michael Schmelling |
Jeudi soir, c’était l’aftershow Skrillex au Social, avec
SebastiAn, Kavinsky, Kill the Noise et le Snap Crew. Je crois que c’est
inutile de le préciser, mais c’était foutrement énorme.
C’est un truc que j’adore, sentir les basses s’emparer de
moi et faire vibrer de plus en plus intensément ma
cage thoracique, avoir les cordes vocales qui flageollent en rythme, hurler
pour communiquer avec des inconnus que je reverrai jamais de ma vie et à qui j’aurais
jamais parlé autrement. Tu te retrouves dans la salle, avec je sais pas combien
de personnes qui dansent comme des dingues, suent comme des porcs, chantent
comme des casseroles, hurlent comme des groupies, et tu kiffes ça. Tu comprends
le sens de l’expression « profiter de l’instant présent » : t’as
prévu de bosser demain, mais tu t’en fous, la musique te transporte et tu (re)découvres
le plaisir d’être au-dessus de toi-même, d’être quelqu’un d’autre pendant
quelques heures. Tu t’échappes de ton quotidien moisi, une vraie soupape de sécurité.
Concernant la soirée à proprement parler, (au vu de ce que
je viens de vous dire, ne vous attendez pas à une set list ultra détaillée avec
moult détails, c’est pas parce que j’écris ça que j’ai passé la soirée
mon calepin à la main) mais si je vous dis que Skrillex arrivait tout droit de
la Machine du Moulin Rouge où il venait de faire un live, j’imagine que vous
comprenez combien tout ça pouvait être grandement perché. En découlent quelques
petits ratés (Kavinsky qui perd ses disques, c’est moyen-moyen), mais c’est le
jeu. Mention spéciale au set de SebastiAn, qui a en plus fait un bel
hommage à feu DJ Mehdi en mixant le fameux Signatune.
Bref, c’était vraiment grand, je me répète, mais je ne
saurais que trop vous conseiller de vous précipiter dessus la prochaine fois, si
ce genre d’événement a lieu dans vos contrées respectives. Même si en sortant
tu attends le premier métro pendant une demi-heure, même si tu retombes un peu
brusquement, en rentrant t’as Paris pour toi tout seul, ou presque (ou alors c’est
juste mon quartier qui est mort), et ça se savoure.
Petit combo pour la route :