lundi 31 octobre 2011

Rapture of the depths.


Ce soir, on plonge dans l'inconnu avec John et Peter Sampson, Blake Pearson, Andrew Wright et Jonathon Spittlehouse (et c'est pas une perspective totalement déplaisante, disons-le bien). A eux cinq ils forment Swimming, groupe atypique venu de Nottingham. Porté entre autres par une voix vibrante, aérienne, quasi-féline et parfois éraillée, leur album Ecstatics International est sorti aujourd'hui, et il est drôlement bien. On y retrouve les deux singles Mining for Diamonds et Neutron Wireless Crystal ainsi que plein d'autres chansons (sinon ce serait pas un album ahah) parmi lesquelles Beat Beat of Your Heartbeat et son côté mélancolique, Kid Global et Fire at the Blue Point m'ont pas mal marquée.


Ce que j'aime également chez ces gars-là, en plus de leur musique, c'est qu'il y a un véritable travail artistique qui s'exprime à travers les pochettes, les clips (notamment Neutron Wireless Crystal, vidéos au-dessus) et les collaborations. D'abord, les pochettes, réalisées par Blake Pearson, membre du groupe qui officie également comme graphiste/illustrateur sous le nom de Ginger Koko, portent la patte d'un créateur génial et légèrement barré. Les vidéos suivent la même veine un peu psyché et complètement ésotérique. Et enfin, le groupe collabore avec Dallas Simpson, notamment sur la tournée à travers d'une date en binaural (pauvres de nous, c'est au Royaume-Uni), mais aussi pour la réalisation de performances et clips qui sont à l'arrivée de véritables sculptures sonores (à écouter avec un casque) : 


Par ailleurs, le fait que leur album ait un son très ciselé et travaillé n'empêche pas leurs chansons de se défendre très bien dans une formation plus minimaliste et acoustique, ce dont tous les groupes ne peuvent pas se vanter :



Pour finir, deux autres membres du groupes travaillent sur des projets personnels : Peter Sampson est le très bon THePETEBOX (dont j'attends l'album avec impatience, et ça risque d'être long, à mon grand désespoir) et Andrew Wright prend en solo le nom de WeShowUpOnRadar

Pour en savoir plus : 
(certains titres sont en téléchargement gratuit, ces anglais ont décidément tout compris)

jeudi 27 octobre 2011

You'd better run, better run, outrun my gun.

Foster the People. Ce nom ne m'évoque... rien de rien, lorsqu'on m'en parle pour la première fois. Et c'est sans excitation particulière que j'appuie sur la petite touche play de Youtube. Error.
"Pumped up kicks" se lance et je comprend que je viens de découvrir une perle. Aux senteurs de Californie, Foster the People semble passer au travers de ses propres chansons comme un vague rêve que l'on fait allongé dans l'herbe, un soir d'été. Voix modifiées à bon escient, rythmes contrôlés mais entraînants, énergie électrique des chanteurs et pourtant tranquillité dans les chansons.
Foster the People ? Une musique maitrisée mais libre.
Un petit rêve américain.


(et à écouter en pijama, un matin de vacances, un café à la main, c'est encore mieux).
June (depuis un lit douillet, jour de vacances et de pluie).

lundi 24 octobre 2011

Ka mate ! Ka mate ! Ka ora ! Ka ora !

Depuis hier, le monde (et facebook) parle Rugby !
Et défaite pour les Français.
Or, il se trouve que l'arbitrage de Monsieur Joubert est remis en cause. Loin de vouloir trancher sur la question (même si je sais apprécier un match, mon intérêt premier reste celui de m'extasier devant les joueurs super sexy ! - avec une grosse préférence pour McCaw & Whitelock), je remarque juste qu'entre les profils fb et sa page wikipédia, Joubert s'est fait insulté de toutes parts.
Je rappelle que contrairement au foot où on ne compte plus les incidents, une (toute pitite) baffe à l'arbitre avait valu à un joueur d'être suspendu A VIE. De plus, notre équipe française après moult matchs catastrophiques (le commentateur a conclu le match contre les gallois par "Eh bah heureusement que Lourdes, c'est en France !), a fait preuve d'un bel esprit d'équipe et d'un comportement exemplaire hier sur le terrain. Insulter l'arbitre, c'est un peu insulter notre équipe (bien assez grande pour savoir ce qu'elle vaut). Et si on regarde tout le tournois, les Blacks n'ont quand même pas volé la coupe (faut pas exagérer !).


Alors rappelez-vous, mes chers compatriotes, insulter l'arbitre, ce n'est pas très SPORTIF.

mercredi 19 octobre 2011

Polisse : au rythme de la BPM



Hier, je suis allée à l'avant-première de Polisse. Ca fait vraiment un moment qu'on entend parler du dernier film de Maïwenn, d'autant plus qu'il a obtenu le prix du jury au dernier Festival de Cannes, du coup je me suis précipitée pour le voir.
L'idée de Polisse est née dans l'esprit de Maïwenn quand elle est tombée sur un documentaire sur la Brigade de Protection des Mineurs, retransmis sur France 3. Elle a par la suite fait un stage auprès de la BPM de Paris afin d'observer, d'être en immersion avec les policiers, de les côtoyer pour mieux comprendre leur quotidien.
Le film a du coup un côté documentaire, il présente le travail de ces hommes et ces femmes, mais aussi leur vie privée, la difficulté pour prendre des distances avec la dureté des cas qu'ils doivent traiter. Face à ces enfants qui racontent des horreurs -attouchements, pédophilie, maltraitance, viols...- il faut réussir à faire la part des choses, démêler le vrai du faux dans des déclarations qui changent parfois du tout au tout, mais aussi s'accrocher psychologiquement pour ne pas s'écrouler, devenir froid et cynique comme le personnage d'Iris (Marina Foïs). Les horaires sont difficiles, le travail est fatigant, la vie privée et familiale est fragile. Dans cet univers, le groupe devient quasiment un élément de survie : au sein de l'équipe que l'on côtoie tous les jours se créent des tensions, des difficultés de communication, mais aussi des relations simples, fortes, et la pression nerveuse est telle qu'il arrive que l'on craque complètement et qu'on rie pour rien.
Au milieu de ce véritable microcosme se trouve propulsée Mélissa, la photographe un peu BCBG jouée par Maïwenn, chargée de faire un reportage sur la Brigade de Protection des Mineurs. Peu à peu, et grâce aux interventions dures de Fred (Joeystarr), elle va se détacher de la vision misérabiliste du service qu'elle côtoie pour aller vers quelque chose de plus objectif, de plus humain, où les rapports au sein de l'équipe sont présentés davantage que les gosses en larmes et maltraités.
A travers ce film, Maïwenn montre le quotidien d'un service relativement méconnu (la BPM ferait sans doute moins d'audience à la télé que la BRI, la BRB, la PJ ou les Stups, toujours présents sur nos écrans. Il faut croire qu'après sa journée de boulot, le téléspectateur lambda a envie de se repaître de menottes, interrogatoires violents et autres interventions musclées), ses problèmes de moyens et d'équipement, les petits conflits entre les services quand, appelés en renfort sur une intervention, les officiers de la BPM reçoivent l'ordre de n'être que des "figurants", bref, elle nous rappelle quelque chose qu'on a trop oublié à mon sens : le métier de policier est avant tout un métier de contact, un métier humain, et il n'y a pas que des interventions-coup-de-matraque-flashball-en-banlieue. En somme, les émotions sont fortes et contrastées, on rit, on est choqué (on se doute bien qu'un film sur ce sujet n'allait pas être la comédie de l'année hein), et à l'arrivée, c'est un film réussi, porté par des acteurs et une réalisatrice soudés, qui se sont véritablement intéressés à leur sujet.


Attention ! Ceci est une exclue Les Pétroleuses !
Voici la retranscription d'une partie du débat qui a suivi la projection hier, avec l'équipe du film !
Q : Comment s'est organisé le travail des acteurs pour rentrer dans leurs personnages ?
Maïwenn : Je suis tombée sur un documentaire sur France 3 sur la Brigade des Mineurs. Ca m'a vraiment intéressée alors j'ai cherché à les rencontrer et j'ai fait un stage là-bas. J'y étais sans caméra, je ne faisais qu'écrire. J'ai ensuite commencé le scénario. Je suis donc allée à la BPM et j'aurais aimé que les acteurs fassent de même mais ils étaient trop nombreux, d'autant que les policiers étaient réticents à l'idée que l'un d'eux soit joué par Joeystarr (elle sourit)... Je leur ai donc fait faire une semaine de stage avant le tournage. Ils regardaient des documentaires, prenaient des notes, faisaient des mises en situation, le tout encadrés par des anciens de la Brigade des mineurs. Je voulais vraiment qu'ils connaissent le métier, qu'ils puissent poser toutes leurs questions, qu'ils se libèrent de leurs doutes et que leur inconscient soit nourri pour qu'ensuite les choses leur échappent sur le tournage.
Q. : Comment s'est passé le travail avec tous les enfants ?
Maïwenn : J'ai fait un grand casting, j'ai fait le tri parmi les enfants qui étaient trop poussés par leurs parents. Très souvent les enfants les plus intéressants n'étaient pas acteurs, ni très à l'aise devant la caméra, mais ils se laissaient faire. Je faisais très attention à ce que les parents ne soient pas méfiants avec moi. Il y a eu ensuite un combat avec la DDASS pour avoir les autorisations pour faire tourner les enfant : je devais leur remettre un story-board plan par plan, avec des dessins, et ils modifiaient certaines parties... A l'arrivée, j'ai demandé à tous les enfants pourquoi ils avaient envie de faire le film, et bizarrement, il m'ont répondu que c'était parce qu'ils savaient que les histoires avaient vraiment existé.
Q : Les photos prises par Maïwenn pendant le tournage seront-elles publiées par la suite ?
Maïwenn : En vérité, j'avais un peu de mal, en tournant les scènes, à me concentrer à la fois sur les acteurs, sur les caméras, mon jeu et les photos. Du coup, une grande partie d'entre elles sont floues ou peu intéressantes, mais je savais dès le départ que je ne les mettrai pas dans le film
Q : Le scénario a-t-il été écrit pour des acteurs particuliers ? Si oui lesquels ?
Maïwenn : Certains d'entre eux oui, en tout premier lieu Joeystarr. Les autres, j'y pensais, mais sans me dire qu'eux seuls pourraient incarner les personnages, en cas de refus ou autre. Je ne leur en ai parlé que tard, mais on a toujours en tête des acteurs quand on écrit.
Q : Est-ce que ça représente la réalité de la Brigade des Mineurs ?
Romain Rocher : Oui, je confirme, c'est vraiment notre quotidien. Autant dans la vie de groupe on est super soudés, on a des fous rires, et c'est drôle de voir que les gens rient de nos conneries. Les affaires sont les mêmes, aussi touchantes. Il y a une part de cinéma, mais toute petite. Je suis admiratif, quand Maïwenn était parmi nous elle parlait peu, elle posait quelques questions et prenait des notes, mais elle a emmagasiné vachement de détails pour arriver à un tel résultat.
Q : J'ai vu le bal des actrices où vous vous mettiez en scène à l'écran, et ici aussi on vous voit à l'écran, avec l'appareil photo. Quel est le but ici ?
Maïwenn : Je voulais dès le départ écrire une histoire d'amour entre un policier et une femme qui vient d'un milieu opposé de celui du policier, je trouvais intéressant de confronter la bourgeoise, qui regarde la Brigade des Mineurs par un prisme très misérabiliste, et le policier de la Brigade des Mineurs. Et pour justifier la présence de cette femme, il me fallait soit une réalisatrice, soit une journaliste, soit une photographe. J'aurais pu prendre une assistante sociale, mais je trouvais que c'était encore trop proche de la Brigade des Mineurs. J'avais déjà mis en scène une réalisatrice, je trouvais que visuellement c'était pas intéressant de présenter une journaliste, donc très vite je me suis orientée vers l'appareil photo. Ca m'embête un peu qu'on dise "sans arrêt elle a un appareil photo, un peu comme Martine chez les Actrices, Martine à la Police", donc le prochain, j'y jouerait pas.
Q : Pourquoi, alors qu'il y a plein de moments très drôles dans le film, terminer sur une image brutale ?
Maïwenn : C'est marrant, à chaque fois les gens font une projection d'eux-mêmes, selon une posture plus ou moins optimiste. C'est quand même aussi l'histoire d'un enfant qui se reconstruit grâce aux mots du personnage de Marina, on sent que sa vie redémarre, mais à quel prix ? Il s'agissait de montrer que c'est très dur de rester debout au sein de la Brigade des Mineurs, c'est très dur d'être policier dans cette brigade quand on a une vie sentimentale, émotionnelle très fragile, mais ces gens-là, par la force des mots, sauvent des vies.
Q : Après le tournage du film, votre comportement a-t-il changé vis-à-vis de vos enfants respectifs ?
Maïwenn : Non pas vraiment.
Marina Foïs : Bizarrement, j'ai parlé à mon enfant seulement il y a une semaine du fait que certains adultes pouvaient faire des choses pas souhaitables aux enfants, parce que j'ai croisé Romain Rocher et qu'il m'a dit "il faut les mettre au courant enfin !". Donc moi je pense que je vis dans une bulle où les méchants n'existent pas, donc on va changer ça (elle rit).
Maïwenn : Ah c'est vrai qu'il y a un truc qui a changé, c'est au moment de la toilette, ça me fait flipper.
Karin Viard : Moi mes filles, qui jouent d'ailleurs mes filles dans le film, m'ont dit quand elles l'ont vu "c'est marrant, quand t'engueules Marina, c'est comme quand tu nous engueules nous". Faut pas exagérer... Enfin, ça m'a fait réfléchir alors maintenant je leur parle avec des fleurs : "est-ce que tu veux bien ranger ta chambre s'il te plaît ma chérie ?" (elle rit). C'est en ça que ça aurait pu changer les choses, pour le reste je fais ce que je peux.

(C'était très agréable de voir une équipe disponible, même une fois descendue de la scène, pour répondre aux questions des spectateurs, d'être face à des gens soudés et passionnés.)

Polisse, de Maïwenn, sortie le 19 septembre.
(Un jeu de mots foireux se cache dans le titre de cet article, sauras-tu le retrouver ?)

samedi 15 octobre 2011

Et voilà la troisième roue du carosse !

Ouf, voilà mon premier article, j'ai super la pression! Je peux vous dire que j'ai réfléchis pendant des heures à mon sujet, à ce que j'allais dire et finalement je n'en sais toujours rien et j'en suis arrivé à la conclusion qu'il n'y a que trois choses qui m'intéressent dans la vie : Bristol, les tartes au citron et dormir ! (j'ai oublié de vous prévenir : je n'exagère jamais !). J'ai donc décidé de faire une sorte de chaîne des musiques mémorables que j'ai découvert durant mon séjour dans les clubs anglais (à Bristol donc, si vous avez suivi !), notamment les merveilleux artistes de la maison de disques Convoyunltd que j'ai eu pour beaucoup l'occasion de voir en concert (et même de taper soirée dans leurs loges avec eux pour certains !). Alors, c'est parti :


On se retrouve bientôt, June.

jeudi 13 octobre 2011

Berkeley, c'est aussi Parker Street.

Chez les Pétroleuses, comme on n'est pas encore Philippe Manoeuvre, on doit faire comme tout le monde et attendre la sortie des albums pour les écouter (mais on le vit pas trop mal, ça va). Et comme on a une vie du boulot, il y a un petit délai entre la livraison de la galette et celle du post tu vois. 
Enfin bref, on l'attendait depuis 2009, et enfin, depuis lundi dernier, RV Salters est de retour avec le nouveau General Elektriks !
Pour mémoire l'agité des claviers nous a offert deux rejetons avant Parker Street : d'abord Cliquety Cliqk en 2003, puis le très bon Good City For Dreamers (2009) dont voici des extraits pour se remettre dans le bain et se rappeler qu'on les écoutait en boucle.

General Elektriks - Tu m'intrigues (Cliquety Cliqk), 
que je trouve personnellement follement élégant.


General Elektriks - Take Back the Instant (Good 
City For Dreamers). Graphisme complètement fou.


Son dernier album, Good City For Dreamers était une référence à San Francisco, Hervé Salters résidant à Berkeley, c'est à dire juste en face, de l'autre côté de la baie (ça fait rêver). Cette fois c'est carrément dans sa rue, Parker Street donc (pas de piège), qu'il nous donne rendez-vous. En résulte un disque plus personnel, peut-être moins expérimental que les autres mais du même coup plus structuré, moins brouillon. Les éléments qui font l'identité de G.E., les claviers funky et vintage, les beats hip hop sont présents, cette fois entourés de manière plus évidente d'un vibraphone et de synthés jouant tantôt le rôle des cordes, tantôt celui des cuivres. Le chanteur/compositeur/claviériste est en effet un véritable touche à tout, puisqu'il a notamment co-produit le dernier album de Pigeon John, avec lequel il partage entre autres ses influences hip hop, mais aussi réalisé plusieurs bandes originales, comme celle des Beaux Mecs, série diffusée sur France 2 la saison dernière. On retrouve de mon point de vue une certaine influence du cinéma dans cet album, plus encore que sur les précédents, les morceaux étant très visuels, liés à une ambiance parfois lounge, parfois plus tourmentée. 
Un disque plein d'images en somme, à  savourer dans un cocon, les yeux fermés sur son canapé, pour imaginer pleinement les jeunes héros d'un film vivre à cent à l'heure sur The Spark puis, après douze morceaux, se métamorphoser en un couple chic et rétro dansant au son de Quiet Entertainers, dans une scène un peu mélancolique.
Pour finir, toute l'atmosphère de Parker Street sera évidemment à retrouver en live, et il y a matière à tirer de cet album d'excellents moments de concert. Le spectacle est de plus assuré puisque le claviériste fou ne s'agite pas seulement dans ses clips (et rien que ça me donne envie de débourser quelques dizaines d'euros pour me déplacer sur l'une de ses dates parisiennes).
Vous pouvez retrouver toutes les dates de la tournée ici.

En attendant, voici le premier single, qui donne envie de sauter dans tous les sens pour se réchauffer en attendant l'été.



mardi 11 octobre 2011

Artiste siglé from the IKEA country.

Paris, 2006
Groningen, 2004
C'est en tuant l'ennui que j'ai découvert ce mec fabuleux (j'aime laisser Arte en fond sonore tout le dimanche).
Ces travaux me rappellent ceux de Diane Arbus, photographe pour qui j'ai plus que de l'admiration.
Son univers m'a séduit pour plusieurs raisons.
Comme Cartier Bresson, Petersen ne quitte jamais son appareil photo, un Contax T3; l'appareil fait partie de son corps. On retrouve cela dans des clichés crus, pris à la volée, capturant des instants quasi magiques. Son oeuvre, muy muy prolifique, est rassemblée dans pas moins de 20 livres, structurés et pensés entièrement par le suédois. Très attaché à ses origines, l'artiste a néanmoins fait des émules à Arles où il a exposé et travaillé. De Paris au Café Lehmitz à Hambourg, Petersen ne cesse de chercher l'inspiration et d'essayer de se renouveler.


« L’ancien élève et ami de Christer Stromhölm reste comme toujours attaché à l’humain, à son énigme, à sa solitude et à la profondeur des sentiments complexes qu’il a su mettre en évidence aussi bien à l’hôpital psychiatrique qu’en prison. Pour aboutir à cette profonde « vérité », il vit avec ceux qu’il photographie. Il résume parfaitement le dilemme qui est le sien : « Je sais que pour faire de bonnes photographies, pour être à la distance juste, il faut que j’aie un pied dedans et un pied dehors. Mon problème, c’est que je finis toujours par avoir les deux pieds dedans ! »
Cela date du tout début, quand, en 1967, il s’installe pour trois ans dans un bistrot du port de Hambourg, le café Lehmnitz, hanté par les marins en goguette, les prostituées, les paumés et les alcooliques du quartier. Là, on boit, on danse, on s’aime, on pleure, on chante. Anders vit là, prend des photos au vol et dresse un portrait bouleversant d’une humanité en dérive qu’il aime profondément. Et il révèle, dans des situations de marginalisation, une intensité et une vérité rares des sentiments.
Poète d’un monde souvent noir, raisonnable à sa manière parce qu’excessif, Anders Petersen est en constante prise de risque.» 
  • Christian Caujolle, Agence VU’ Galerie, Photo Poche n°107, Actes Sud, 2006 (pris ici)
Retrospective
Du mich auch, 1967-1970

Listen to the silence of sleepless nights.


 Two Fingers - Fools Rhythm

Du neuf et de l'intéressant est à venir. Genre une interview d'un jeune artiste Angoumois (with a capital A, tavu). J'dis ça, j'dis rien.



dimanche 9 octobre 2011





Si vous n'avez pas les Pétroleuses ... alors vous n'avez pas de playlist de folie.
(toute ressemblance avec une quelconque marque "fruitée" est fortuite)