jeudi 13 octobre 2011

Berkeley, c'est aussi Parker Street.

Chez les Pétroleuses, comme on n'est pas encore Philippe Manoeuvre, on doit faire comme tout le monde et attendre la sortie des albums pour les écouter (mais on le vit pas trop mal, ça va). Et comme on a une vie du boulot, il y a un petit délai entre la livraison de la galette et celle du post tu vois. 
Enfin bref, on l'attendait depuis 2009, et enfin, depuis lundi dernier, RV Salters est de retour avec le nouveau General Elektriks !
Pour mémoire l'agité des claviers nous a offert deux rejetons avant Parker Street : d'abord Cliquety Cliqk en 2003, puis le très bon Good City For Dreamers (2009) dont voici des extraits pour se remettre dans le bain et se rappeler qu'on les écoutait en boucle.

General Elektriks - Tu m'intrigues (Cliquety Cliqk), 
que je trouve personnellement follement élégant.


General Elektriks - Take Back the Instant (Good 
City For Dreamers). Graphisme complètement fou.


Son dernier album, Good City For Dreamers était une référence à San Francisco, Hervé Salters résidant à Berkeley, c'est à dire juste en face, de l'autre côté de la baie (ça fait rêver). Cette fois c'est carrément dans sa rue, Parker Street donc (pas de piège), qu'il nous donne rendez-vous. En résulte un disque plus personnel, peut-être moins expérimental que les autres mais du même coup plus structuré, moins brouillon. Les éléments qui font l'identité de G.E., les claviers funky et vintage, les beats hip hop sont présents, cette fois entourés de manière plus évidente d'un vibraphone et de synthés jouant tantôt le rôle des cordes, tantôt celui des cuivres. Le chanteur/compositeur/claviériste est en effet un véritable touche à tout, puisqu'il a notamment co-produit le dernier album de Pigeon John, avec lequel il partage entre autres ses influences hip hop, mais aussi réalisé plusieurs bandes originales, comme celle des Beaux Mecs, série diffusée sur France 2 la saison dernière. On retrouve de mon point de vue une certaine influence du cinéma dans cet album, plus encore que sur les précédents, les morceaux étant très visuels, liés à une ambiance parfois lounge, parfois plus tourmentée. 
Un disque plein d'images en somme, à  savourer dans un cocon, les yeux fermés sur son canapé, pour imaginer pleinement les jeunes héros d'un film vivre à cent à l'heure sur The Spark puis, après douze morceaux, se métamorphoser en un couple chic et rétro dansant au son de Quiet Entertainers, dans une scène un peu mélancolique.
Pour finir, toute l'atmosphère de Parker Street sera évidemment à retrouver en live, et il y a matière à tirer de cet album d'excellents moments de concert. Le spectacle est de plus assuré puisque le claviériste fou ne s'agite pas seulement dans ses clips (et rien que ça me donne envie de débourser quelques dizaines d'euros pour me déplacer sur l'une de ses dates parisiennes).
Vous pouvez retrouver toutes les dates de la tournée ici.

En attendant, voici le premier single, qui donne envie de sauter dans tous les sens pour se réchauffer en attendant l'été.



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