Difficile de passer après ce magnifique article de la jolie June.
Aujourd'hui je vais vous présenter un film assez dinguissime, que j'ai eu la chance de voir grâce à mon conseiller auto-attitré de belles expériences cinématographiques (il souhaite garder l'anonymat) (parce que ce blog connaît un succès exponentiel tavu), Boogie Nights.
On ne comprend le titre qu'après avoir vu le film.
Boogie ça vous évoque quoi ?
Bizarrement, l'esthétique des films des années 90 et le casting (Burt Reynolds, Mark Walhberg, Julianne Moore, Don Cheadle...) me laissait penser que le film aurait un côté "funky" et "coloré" (dans tous les sens du terme). Or le boogie "est initialement une manière pianistique d'interpréter le blues. Ce style se caractérise par un accompagnement basé sur les accords du blues et inlassablement répété à la main gauche tandis qu'à la main droite le pianiste brode des variations improvisées sur la trame harmonique du blues." Merci Wikipedia. Ça un petit côté sexuel nope ?
Eh bien vous ne vous y trompez pas.
Pour vous donner un avant-goût, voici l'une de mes répliques préférées :
" I like simple pleasures, like butter in my ass, lollipops in my mouth.
That's just me. That's just something that I enjoy. "
Pour vous donner un avant-goût, voici l'une de mes répliques préférées :
" I like simple pleasures, like butter in my ass, lollipops in my mouth.
That's just me. That's just something that I enjoy. "
L'action se déroule entre les années 70 et 80 en Californie, alors que l'industrie du porno est en plein boom. La compétition entre acteurs (puisque c'est comme tels qu'ils se considèrent) est rude. Jack Horner, réalisateur célèbre et prolifique, veut révolutionner le porno. Sa vision de l'industrie pornographique réside dans ce dialogue :
Le film se construit pour ainsi dire en 2 parties. La décennie 70, où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, tout le monde il se drogue et tout le monde il s'aime. Mais tout est excessif, tout est dans le too-much, la drogue a installé un voile sur leurs vies jusqu'à étouffer un à un chaque personnage. L'un, lassé de se faire humilier par sa femme qui passe son temps à le tromper en public, la tue, avant de se crâmer la cervelle; Buck Swope (interprété par le brillant Don Cheadle) qui cherche à monter sa propre affaire se fait rattraper par la réalité, celle d'appartenir à un milieu détesté et craint; Roller Girl se brûle les ailes en réalisant qu'à l'âge de 20 ans elle n'a toujours aucun diplôme et est la risée de son bahut; Amber Waves voit s'en aller celui qu'elle considérait comme son enfant (Dirk), après avoir vécu douloureusement la perte de son enfant biologique (elle aussi se fait rattraper par la réalité lorsque son ex-mari lui balance ses 4 vérités lors d'une réunion devant le juge)...
Dirk Diggler est sans doute celui qui en bave le plus. Son comportement excessif et addictif le pousse à tout quitter, ce qui donne une séquence assez hilarante et pathétique d'un acteur porno qui se reconvertit dans la musique. Mais là encore, croyant que le monde lui appartient, il en fait trop et se plante. Début des années 80, la descente. Julianne Moore qui incarne Amber Waves, la figure maternelle et la catin, protectrice et vampirique, sera là pour lui faire remonter la pente. Dirk Diggler revient, la queue (c'est le cas de le dire) entre les jambes, vers ses premiers amours. Because he's "born ready". Et pour les autres ? Il va falloir regarder le film, je le crains.
Everyone has one special thing.
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