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Paris, 2006 |
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Groningen, 2004 |
C'est en tuant l'ennui que j'ai découvert ce mec fabuleux (j'aime laisser Arte en fond sonore tout le dimanche).
Ces travaux me rappellent ceux de Diane Arbus, photographe pour qui j'ai plus que de l'admiration.
Son univers m'a séduit pour plusieurs raisons.
Comme Cartier Bresson, Petersen ne quitte jamais son appareil photo, un Contax T3; l'appareil fait partie de son corps. On retrouve cela dans des clichés crus, pris à la volée, capturant des instants quasi magiques. Son oeuvre, muy muy prolifique, est rassemblée dans pas moins de 20 livres, structurés et pensés entièrement par le suédois. Très attaché à ses origines, l'artiste a néanmoins fait des émules à Arles où il a exposé et travaillé. De Paris au Café Lehmitz à Hambourg, Petersen ne cesse de chercher l'inspiration et d'essayer de se renouveler.



« L’ancien élève et ami de Christer Stromhölm reste comme toujours attaché à l’humain, à son énigme, à sa solitude et à la profondeur des sentiments complexes qu’il a su mettre en évidence aussi bien à l’hôpital psychiatrique qu’en prison. Pour aboutir à cette profonde « vérité », il vit avec ceux qu’il photographie. Il résume parfaitement le dilemme qui est le sien : « Je sais que pour faire de bonnes photographies, pour être à la distance juste, il faut que j’aie un pied dedans et un pied dehors. Mon problème, c’est que je finis toujours par avoir les deux pieds dedans ! »
Cela date du tout début, quand, en 1967, il s’installe pour trois ans dans un bistrot du port de Hambourg, le café Lehmnitz, hanté par les marins en goguette, les prostituées, les paumés et les alcooliques du quartier. Là, on boit, on danse, on s’aime, on pleure, on chante. Anders vit là, prend des photos au vol et dresse un portrait bouleversant d’une humanité en dérive qu’il aime profondément. Et il révèle, dans des situations de marginalisation, une intensité et une vérité rares des sentiments.
Poète d’un monde souvent noir, raisonnable à sa manière parce qu’excessif, Anders Petersen est en constante prise de risque.»
Cela date du tout début, quand, en 1967, il s’installe pour trois ans dans un bistrot du port de Hambourg, le café Lehmnitz, hanté par les marins en goguette, les prostituées, les paumés et les alcooliques du quartier. Là, on boit, on danse, on s’aime, on pleure, on chante. Anders vit là, prend des photos au vol et dresse un portrait bouleversant d’une humanité en dérive qu’il aime profondément. Et il révèle, dans des situations de marginalisation, une intensité et une vérité rares des sentiments.
Poète d’un monde souvent noir, raisonnable à sa manière parce qu’excessif, Anders Petersen est en constante prise de risque.»
- Christian Caujolle, Agence VU’ Galerie, Photo Poche n°107, Actes Sud, 2006 (pris ici)
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Retrospective |
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Du mich auch, 1967-1970 |
1 commentaire:
(sur)prenant.
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